Le shadow banking, toujours au centre des discussions mondiales

Le système bancaire de l’ombre continue à inquiéter dans le monde, notamment les pays du G20. Mais en Chine, la progression de ce marché semble ralentir.

Le shadow banking continue d’inquiéter à travers le monde. Ce système bancaire non régulé qui agit parallèlement aux systèmes bancaires classiques ne cesse de prendre de l’ampleur à travers la planète. Le terme « shadow banking » regroupe ainsi l’ensemble des acteurs effectuant des opérations proches du système bancaire mais sans y être attaché. Cela va de la collecte de capitaux aux opérations bancaires. En fait, ce sont toutes les opérations qui échappent au système réglementé au niveau mondial, mis en place juste après la crise de 2008. Ces règles ayant entrainé le retrait de la part des banques de plusieurs métiers, une brèche s’est ainsi ouverte pour de nouveaux acteurs.

Et c’est justement ce retrait de plusieurs métiers qui a permis au financement participatif d’émerger. Les banques s’étant d’abord retirées du financement en fonds propres, le crowdfunding a pu s’étendre, avant que le crowdlending vienne compléter l’arsenal. De fait, le financement participatif a pu se développer grâce au retrait des banques du métier de financeur de l’économie. C’est d’ailleurs l’une des grandes problématiques, en France notamment, les gouvernements successifs demandant aux acteurs traditionnels de revenir dans le financement de l’économie réelle. Mais ces institutions restent frileuses, même sur leurs métiers de prêteurs. Le crowdlending a encore de beaux jours devant lui.

Les membres du G 20 veulent plus de règlementation

Reste que le shadow banking inquiète le G20, pourtant à l’origine de la première vague de règles qui s’imposait aux banques dès 2011. Aujourd’hui, ses inquiétudes portent surtout sur les intermédiaires qui collectent et placent l’épargne des particuliers. Car les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon la Banque de France, entre 2007 et 2015, le montant des actifs sous gestion dans le monde du shadow banking sont passés de 73 000 milliards de dollars à 92 000 milliards.

En Europe, ce système parallèle ne pèse pas moins de 30 000 milliards de dollars, soit 90% la taille du secteur bancaire. L’inquiétude du G20 porte donc sur les risques que pourrait courir le système traditionnel, et son impact dans l’économie réelle, en cas de chute de l’un des acteurs de l’ombre. Reste à savoir ce que pourra faire dans la pratique le G20, face à un Donald Trump qui ne cherche qu’à amender les réglementations bancaires mises en place par son prédécesseur.

Un signe positif du côté de la Chine

Mais alors que les membres du G20 veulent plancher sur un projet de textes commun, permettant d’empêcher une implosion du système bancaire parallèle, les nouvelles arrivant de la Chine sont plutôt positives. Le marché chinois, qui pèse selon les estimations plus de 122 800 milliards de yuan (18 500 milliards de dollars) aurait arrêté sa progression sur le premier semestre de l’année. Selon l’agence de notation Moody’s, les ventes de produits bancaires non intermerdiées dans le pays auraient ainsi ralentie.

Ce serait ainsi la première fois depuis 2012 que la croissance économique du pays augmenterait plus rapidement que les actifs
du système bancaire de l’ombre, selon les analystes de l’agence Moody’s. Et ce ralentissement pourrait continuer, puisque le régime chinois, dont le parti se réunissait en congrès il y a un mois, veut renforcer la réglementation bancaire du pays.

Le crowdlending, un amarché concerné par la régulation KYC

Les plateformes de crowdlending ou de crowdfunding immobilier sont désormais régulées en Europe. Elles doivent, dans le cadre de leurs agréments se soumettrent aux procédurex KYC. KYC (Know your customer), ou en français, la "connaissance client", est le nom donné au processus qui va permttre de vérifier l’identité d'un client ou d’une société.

Les plateformes doivent donc s'assurer de la conformité de leurs clients face aux législations anti-corruption, et vérifier leur probité et intégrité. Les objectifs sont de prévenir l'usurpation d'identité, la fraude fiscale, le blanchiment d'argent ou bien encore le financement du terrorisme. Ces processus se font principalement via la collecte et l'analyse de données.