L'emprunt obligataire très en vogue chez les entreprises belges

Dans un contexte où les taux d’intérêt demeurent très faibles, les entreprises belges seraient actuellement très intéressées à en profiter un maximum. Ces dernières auraient déjà émises 3 milliards d’euros d’obligations depuis le début de l’année 2017, ceci en comparaison avec 2016 où les entreprises belges n’avaient levé que 2 milliards d’euros par obligations sur l’ensemble de l’année. Les investisseurs institutionnels et particuliers fortunés se bousculeraient donc en ce début d’année pour souscrire aux obligations d’entreprise.

Ce phénomène n’aurait pas seulement un intérêt que pour les entreprises mais aussi un attrait pour les banquiers et en particulier les banquiers anglo-saxons.

On explique. D’un côté, pour les sociétés, c’est une opportunité d’utiliser un endettement à bas coût comme levier, et de l’autre une opportunité pour les banquiers qui enverraient spontanément aux entreprises différentes solutions de financement. En effet, sur les marchés obligataires il y a actuellement une grande diversité de produits, dont surement un en ligne avec les attentes d’un directeur financier… et certainement beaucoup d’argent à gagner à la clé pour le banquier ! Mais pour l’instant tout le monde semble y gagner car les taux que les entreprises doivent débourser sont très bas.

Autre tendance en vue qui pourrait expliquer ce phénomène, ce sont les consolidations en vue dans plusieurs secteurs ainsi que les potentielles introductions en Bourse. Le contexte étant propice, cela pousse les entreprises à récolter des fonds. Là encore les banquiers d’affaires se montreraient très présents pour organiser des opérations d’endettement avec l’espoir en retour d’être les « deal makers » au moment des fusions et acquisitions ou bien encore des IPO. Ainsi s’auto alimenterait cette spirale.

Seulement, attention. Pour de nombreuses entreprises, l’endettement par émission obligataire reste cependant plus cher qu’un classique crédit bancaire.
Mais si elles choisissent malgré tout cette solution c’est pour:

  • diversifier leurs sources de financement,

  • financer de nouvelles acquisitions ou des investissements,

  • rembourser des anciennes dettes plus coûteuses.

Sinon, pour les PME et les professionnels de l'immobilier à la recherche de fonds, il existe aussi le crowdlending et le crowdfunding immobilier qui permettent d’emprunter directement auprès de particuliers sans passer par la banque. Contrairement aux idées reçus les taux d’intérêt pratiqués par le crowdlending sont très compétitifs, à partir de 0,9% et pour les professionnels de l'immobilier à partir de 2,5%. L’entrepreneur peut emprunter très rapidement de 100 000 € à 5 millions d'€.