Réglementer ou pas les cryptomonnaies, le G20 a choisi !

Les cryptomonnaies continuent à faire parler d'elles. Que ce soit le bitcoin, qui même s'il a connu des jours plus spéculatifs, continue à tenir le haut du pavé ou les autres monnaies virtuelles comme l'Ether, Ripple ou encore Litecoin, toutes ces monnaies ont un point commun : elles évoluent dans la sphère internet sans barrière réglementaires.

Pour certains observateurs et notamment les gouvernements de plusieurs pays, comme la France, ces monnaies virtuelles devraient être régulées d'une manière ou d'une autre. En janvier, le ministre de l'Economie et des Finances Français, Bruno Lemaire soulignait la nécessité de réglementer ces monnaies et de proposer des orientations sur l'évolution de la réglementation " afin de " mieux maîtriser le développement (des cryptomonnaies) et empêcher leur utilisation à des fins d'évasion fiscale, de blanchiment ou de financement d'activités criminelles ou de terrorisme ". Un discours qui pour l'instant est resté sans effet.

D'autres pays, comme l'Inde par exemple, ont essayé de se pencher sur une réglementation des cryptomonnaies. En effet, les autorités indiennes ont cherché à comprendre au mieux le fonctionnement et le marché du bitcoin notamment. Mais elles n'ont pas réussi à comprendre et à maîtriser ce phénomène. Face à cette situation, la plupart des responsables ont baissé les bras et ont décidé de ne pas réguler le marché du Bitcoin.

C'est d'ailleurs le constat auquel sont aussi arrivés les grands financiers de ce monde. Réunis en Argentine pour 2 jours, les ministres des Finances du G20 ont décidé de ne pas chercher à réguler le bitcoin et les cryptomonnaies pour l'instant. Le Conseil de stabilité financière (FSB) qui évalue la stabilité du système financier mondial et les risques de déstabilisation qui peuvent exister a émis un avis franc sur la question des monnaies virtuelles : Cela ne représente pas de risque, actuellement.

" La première évaluation du FSB est qu'à l'heure actuelle, ces crypto-actifs ne font pas courir de risque à la stabilité financière mondiale " a ainsi déclaré son président, Mark Carney (gouverneur de la Banque d'Angleterre) dans une lettre adressée aux ministres des finances du G20. La raison à une telle observation ? Le fait qu'il n'y ait pas d'interconnexion entre les monnaies réelles et virtuelles. " Cette évaluation initiale pourrait changer si les crypto-actifs venaient à être plus largement utilisés ou interconnectés avec le cœur du système financier " continue le Président du FSB. Il est vrai que pour l'heure, et selon le FSB, le secteur crypto pèserait moins de 1% du PIB mondial.

Quoiqu'il en soit, pour le régulateur mondial des monnaies et des risques du système financier mondial, il n'existe pas assez de consensus entre les Etats pour qu'une régulation - comme il en existe désormais une, pour le crowdlending ou le crowdfunding immobilier harmonisée, en Europe - soit établie… et surtout qu'elle soit efficace !